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Une valise dans la tête

Ce spectacle s'articule autour des chansons de l'album Une valise dans la tête de Petrek (Coup de coeur Charles CROS 2010). Distribué par VICTOR MELODIE.

Vidéo, Piano et Voix

Mise en scène : JORIS MATTHIEU
Chant, guitare - textes et compositions : Petrek
Piano, compositions : Laurent Darmon
Scénographe : Joris Mathieu

Ma dernière création Jeune Public s’adressait à tous les publics à partir de 6 ans . Aujourd’hui, je souhaite écrire pour les publics à partir de 3 ans. Le travail est difficile tant le monde de la petite enfance est spécifique.

Ecrire nécessite un travail quotidien. L’auteur doit, très régulièrement, confronter sa pensée aux mots de la langue. La gymnastique n’est pas aisée mais l’exercice quotidien permet d’acquérir un certain savoir faire même si celui-ci reste très fragile.
La difficulté réside essentiellement dans le fait que l’auteur, dans le cas d’une création de chanson, travail sur une forme courte.

Celle-ci doit toucher l’auditeur. Dire d’un texte qu’il doit toucher l’auditeur n’implique aucunement une compréhension immédiate du mot, du vocabulaire employé mais impose que l’intention de l’auteur soit partagée.

Dans la cas spécifique de ma nouvelle création, les textes, très présents, font la part belle à l’imaginaire. Permettre à l’enfant un accès précoce à la grammaire de l’imaginaire l’aide, en le stimulant à construire sa propre pensée. Baigner l’enfant dans les mots, le nourrir de textes nouveaux, l’ouvrir aux sonorités non quotidiennes… Ce travail est souvent abordé dans les spectacles musicaux « purs » mais peu dans le domaine de la chanson où la comptine fait figure de seule construction possible quand il s’agit de parler aux tout petits.

Dans ma nouvelle création, il s’agit d’interroger à travers le personnage principal du chanteur le rapport à soi.

Scénario

Il s’agit d’une rencontre. Rencontre entre deux solitudes. Deux personnages dont on ne sait rien.
Le premier (le chanteur) échoue là, sur le plateau. Un bardas (une valise), quelques bricoles à ses pieds.
D’où vient -il ? Que laisse t’il derrière lui ? Est-il entre deux trains ? Attend t-il quelqu’un ?
Il a 50 Minutes devant lui avant de repartir à l’assaut d’une vie que l’on imagine trépidante.
Le Second est musicien. Pianiste, accordéoniste.

La rencontre se fait sur le plateau après que le premier ait exposé sa solitude.

Une première chanson A Cappella de PETREK. Cette chanson est nue, dans sa plus simple expression : La Voix…

Sentiment mélangé de solitude et d’extrême nécessité. Pas de fioriture, pas de beaux habits, rien que l’essentiel.
Puis le solitaire laisse place au Duo.
Ce duo nait-il d’une rencontre réelle ? Est-il simplement la réponse fantasmée à la solitude du premier personnage ?
L’intérêt de ce spectacle est contenu dans cette problématique.
L’enfant pourra s’interroger sur la réalité de cette rencontre.
Mais, la rencontre de ces deux solitudes, imaginaire ou non, est bien réelle sur scène.
Les enfants assistent à la construction du Duo. Cette construction se charpente autour d’une douzaine de chansons.

Les deux personnages se nourrissent mutuellement, s’entraînent. Ils s’offrent une parenthèse, un moment hors du temps compté, calibré du quotidien.
Le spectacle se referme… Les personnages reprennent la place qui était la leur avant la rencontre. Le Pianiste disparait pour s’inscrire, peut-être, durablement dans l’imaginaire de chanteur, comme une béquille au pied du quotidien. Le chanteur repart-il comme il est arrivé ?

Musique

Dans les chansons du spectacle, les textes s’habillent de musique. Le soucis des compositeurs est le même que celui de l’auteur. La proposition faite aux enfants (mélodies, harmonies) est dénuée de complaisance. Il ne s’agit pas de chansons à chanter avec les enfants mais de chansons à écouter. Doit-on, pour approcher les enfants , forcément écrire des chansons à chanter ou chansons-réponses ? Celles-ci ont leurs raisons d’être et certains artistes en écrivent de fort belles. Mais dans cette création, tel n’est pas le parti pris.

Il s’agit essentiellement de créer un climat musical. Il est néanmoins évident que les auteurs compositeurs gardent en tête le fait qu’ils s’adressent à un public dès 3 ans. Ainsi, c’est dans la longueur des compositions que la contrainte se fait le plus sentir. Les chansons sont courtes. Difficulté supplémentaire, il faut créer un climat dans un temps très court !

Pour les compositions et la mise en musique, j’ai fait appel pour la première fois à un pianiste : Laurent Darmon. Les propositions musicales qu’il a faites après lecture de mes textes, m’ont poussé à lui proposer la formule Duo. En effet, son jeu de piano, ses arrangements et l’émotion qui se dégage de son travail se suffisent à eux même.
J’aime cette proximité, cette rencontre artistique et c’est donc naturellement avec ce duo que j'ai souhaité créer et tourner ce nouveau spectacle.
J’ai parlé des textes et de la musique mais je sais que pour aller chercher le très jeune auditeur, il faut capter son attention sur la longueur, le temps entier du spectacle !

Le travail de mise en scène effectué avec la complicité de Joris MATTHIEU, reconnu pour ses aventures extra-Ordinaire, balade le très jeune spectateur dans une succession d’’émotions. J'ai souhaité des climats forts. Un brin de surréalisme allié à des couleurs étonnantes…

J'ai souhaité m’éloigner de toute proposition redondante trop didactique quant au sens des mots mais surfer sur le sens en laissant très ouvertes toutes les interprétations possibles.

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